Depuis le début du conflit, plus de 3 millions d’ukrainiens accueillis en Pologne.

L’académie de Montpellier a souhaité avoir un retour d’expérience sur cette opération humanitaire  à grande échelle.

Une mission académique organisée par le centre académique pour la scolarisation des nouveaux  arrivants et des enfants du voyage (CASNAV) et la délégation de région académique à l’international (DRAI) s’est  rendue à Lublin, près de la frontière ukrainienne.

Elle doit y rencontrer les acteurs locaux chargés de la scolarisation des enfants réfugiés.

Leur analyse permettra de consolider les modalités d’accueil dans la région.

1100 élèves ukrainiens déjà été pris en charge dans l’académie.

Des mesures ont été mises en place dès le début de l'arrivée des réfugiés en février dernier : inclusion en classe ordinaire, accompagnement linguistique spécifique, prêt de matériel informatique pour la continuité pédagogique ukrainienne… 

Cinq enseignants ukrainiens et quinze interprètes ont été également sollicités pour renforcer les équipes existantes.

Ce dispositif permet une scolarisation adaptée aux besoins de chacun.

Un retour d’expériences pour renforcer  notre dispositif.

"Nous entrons dans une nouvelle phase dont il convient d'anticiper les problématiques" déclarent d'une même voix Frédéric Miquel de la CASNAV et Franck Le Cars de la DRAI.

Ce court séjour bénéfique, organisé par la municipalité de Lublin, est financé par le programme d’échange européen ERASMUS +.

JOURNAL DE BORD DE LA MISSION

Notre reporter du service communication du rectorat, en charge de la valorisation des projets pédagogiques et éducatifs, nous fait un point journalier sur le séjour.

JOUR 1: lundi 5 septembre

Arrivée à Varsovie.

"Aux abords de la gare de Zajdonia,  des fourgons font la navette entre Kiev, Marioupol et Berlin. Dans les halls, des messages guident les réfugiés vers des lieux d’accueil sous barnum. Dans l’un d’eux, nous rencontrons Julia et Lucie de l’association humanitaire Front Pomocy Ukrainie. Elles distribuent du matériel sanitaire de première nécessité : couches pour bébé, savon, brosse à dents …

Sur les toiles de tentes, de nombreux messages de soutien aux ukrainiens sont affichés. »

JOUR 2 : mardi 6 septembre

Arrivée à Lublin, ville de 350.000 habitants, la plus importante de Pologne orientale, située à environ 100 km de la frontière ukrainienne.

70.000 réfugiés femmes et enfants accueillis dont 2500 scolarisés actuellement.

• Rencontre avec les personnels de direction, les enseignants et les élèves dans les écoles et lycées de la ville.

A l’école primaire SP30 Casimir Le Grand, 50 élèves réfugiés ukrainiens sont inclus parmi les 1 300 écoliers polonais. Les affichages sont traduits en ukrainien.

Au lycée Vetter, l’accueil se poursuit et les jeunes suivent des cours de polonais. Une traductrice est présente en classe pour aider à la compréhension.

• Des mères ukrainiennes assistent les enseignants des écoles de Lublin pour faciliter  l’intégration des enfants.

• Tout comme la mairie de Lublin, l’Alliance française est grandement mobilisée.

JOUR 3: mercredi 7 septembre

"Ces portraits montrent des jeunes réfugiés ukrainiens et leurs camarades polonais, des mères ukrainiennes réfugiées, elles aussi, qui travaillent dans les écoles pour assister les enseignants, des personnalités de la municipalité de Lublin, responsables de l’accueil des ukrainiens et de l’éducation, ainsi que des membres des équipes éducatives. 
Une manière de saluer leur courage et la fraternité dont ils font preuve."

JOUR 4 : jeudi 8 septembre

"Dans ce train en provenance de Kiev, il y a essentiellement des femmes et des enfants car les hommes sont mobilisés.

Voici les portraits de Alisa et Anna que l'on voit dans la vidéo.

Alisa est une jeune Ukrainienne de 16 ans, originaire de Kiev. Après avoir suivi des cours en ligne depuis le début de la guerre en Ukraine et à Varsovie, elle quitte aujourd'hui l'Europe pour aller vivre aux États-Unis où résident déjà ses grands-parents. Elle bénéficie d'un programme d'aide aux Ukrainiens qui va durer 2 ans. Elle est accompagnée de sa mère et de son frère jumeau.

Anna est une étudiante ukrainienne qui vient de rendre visite à sa famille à Kiev et retourne en Italie où elle étudie depuis 5 ans la littérature. Une diaspora ukrainienne très nombreuse réside en ce pays. Elle se dit très confiante en la victoire prochaine de l'Ukraine, et met en avant le courage de ses compatriotes. Très positive, elle évoque la beauté des nuits étoilées dans le ciel d'Ukraine en l'absence de lumière artificielle."