Dans le cadre de sa mission d'accompagnement auprès des collectifs de travail de formateurs mis en place par l'EAFC de Montpellier, la CARDIE a participé à l'organisation de deux journées centrée sur la résolution de problèmes. Les participants du collectif de travail "Didactisation des sciences cognitives en formation" ont bénéficié des apports croisés des trois chercheurs qui se sont associés cette année à leur réflexion : André Tricot (Epsylon - Laboratoire de Psychologie - Université Paul Valéry – Montpellier), Florence Lespiau (MCF Psychologie cognitive, Université de Nîmes) et Laurie Galvan (PhD, enseignante-chercheuse en neurosciences, Université de Nîmes)
Jour 1 : Richesse des apports théoriques
De gauche à droite : Marjory Legros, enseignante de technologie, formatrice, animatrice du collectif, Florence Lespiau (Unîmes), André Tricot (Epsylon, Montpellier), Laurie Galvan (Unîmes), Florence Roura (IF EAFC), Myriam Martellucci (CMI coordinatrice CARDIE).
C'est dans les locaux de l'université de Nîmes que le collectif a bénéficié d'apports théoriques pensés en amont de la journée pour être complémentaires.
La première intervention, réalisée par Laurie Galvan, a exploré la mise en place des mécanismes cérébraux lors du raisonnement et de l’apprentissage en abordant notamment les connaissances fondamentales en neurosciences. Objectif : mettre en lumière comment l'apprenant crée et adapte des stratégies pour résoudre un problème/questionnement.
Dans un deuxième temps, Florence Lespiau a choisi d'évoquer "l’irrationnelle rationalité humaine", questionnant ce qui relève de la logique ou du raisonnement, se demandant ainsi si « raisonner » et « être logique » correspondent au même comportement, aux mêmes mécanismes sous-jacents ?
Enfin, André Tricot a clôturé la journée en évoquant la pluralité de formes et de sens que prend le raisonnement selon les disciplines scolaires. Sait-on décrire et enseigner ces différentes formes de raisonnement de sorte que les élèves les apprennent ?
L'alternance des temps de conférence, de questions aux chercheurs et des temps de réflexions individuelle et collective ont permis de nourrir les formatrices et formateurs. La première partie d'un carnet réflexif, créé expressément pour cette journée, a été proposé pour aider à réfléchir et collecter de la matière en vue de la seconde journée de travail fixée trois semaines après.
Jour 2 : Exploitation des apports
Conçue dans la continuité de la précédente dans la salle de classe de Marjory Legros, animatrice du collectif, la journée du 10 mars a bénéficié de la présence de Laurie Galvan le matin et de Florence Lespiau l'après midi. Dans une grande complémentarité, leurs prise de paroles ont aidé individus et collectif à clarifier termes et notions, à faire des liens entre apports théoriques et pratiques de classe. Tout au long de la journée, Myriam Martellucci, chargée de mission de coordination de la CARDIE et Florence Roura, ingénieure de formation de l'EAFC, ont pu abonder les échanges en fonction de leurs champs de compétences en plaçant au centre la question de la posture du formateur ou de la formatrice. Le collectif a été invité à dépasser le cadre de la réflexion pour s'engager dans une véritable réflexivité par l'entremise notamment de la seconde partie du carnet réflexif.
A suivre...
Le travail entamé demande à être continué. D'autres journées en présentiel vont suivre. Des axes de travail ont été définis. Certains d'entre-eux vont s'affiner dans les prochaines semaines sur le parcours M@gistère mis à disposition des membres du collectif (chercheurs compris) et animé par Marjory Legros. L'accompagnement du collectif par la CARDIE impulse une dynamique nouvelle au bénéfice des individus et du collectif. L'aventure ne fait que commencer...
Mise à jour : avril 2023